[TEST] Slap Fight (Mega Drive)
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[TEST] Slap Fight (Mega Drive)
Slap Fight (Mega Drive) 15.07.2023
Slap Fight (スラップファイト) est un shoot’em up vertical développé par Toaplan et édité par Taito. Sorti en arcade en 1986 et fort de son succès, il connaît rapidement des portages sur de nombreux supports : Amstrad CPC, Atari ST, Commodore 64, Thomson Gamme MOTO et ZX Spectrum. La version Mega Drive représente un cas à part puisqu’elle est parue en juin 1993, soit 7 ans après l’opus original ! Développée par MNM Software et éditée par Tengen, elle ne verra le jour qu’au Japon et en Corée (cette version ayant été éditée par Samsung).
Le jeu se déroule en l'an 2059 dans une galaxie lointaine, très lointaine... L’humanité a colonisé Theon, une planète extraterrestre, après avoir évacué Orac, une autre planète précédemment colonisée. En fait, cinq ans auparavant, la colonie d'Orac avait été attaquée par des envahisseurs aliens, et la guerre était si intense que les colons ont été forcés de s’enfuir. Bien sûr, les extraterrestres, qui ont de la suite dans les idées, débarquent sur Theon… Et c’est vous, un pilote de chasse émérite aux commandes d’un vaisseau de combat spatial SW475, faisant partie de la Allied League of Cosmic Nations (ALCON), qui devrez les bouter et sauver la race humaine par la même occasion !
La photo ci-dessus illustre la principale spécificité de cette version Mega Drive, qui propose ni plus ni moins que de 2 jeux en 1 ! En effet, outre le portage bête et méchant du jeu d’arcade (« Normal Game »), MNM Software a également développé une version totalement remaniée et améliorée (« Special Game ») pour la machine de Sega. Mais j’y reviendrai un peu plus tard… Le menu options est étonnamment bien fourni : en plus du choix de la version, vous pouvez paramétrer la difficulté (easy, normal, hard, hardest), le nombre de vies (jusqu’à 5), le tir rapide (vos doigts vous remercieront !), remapper les boutons, sélectionner le type de musiques et de digits vocales (originales ou remasterisées), ou encore profiter du sound test… Ouf !
Dans ses mécaniques de gameplay, Slap Fight s’inspire fortement de Gradius, sorti 1 an auparavant (en 1985). Les ennemis détruits laissent régulièrement tomber des petites étoiles qu’il faut récupérer afin de progresser sur une grille de power-ups située à droite de l’écran (en bas sur le jeu original en arcade). A chaque étoile ramassée, vous avancez d’une case sur la grille et pouvez activer le power-up correspondant à tout moment en pressant le bouton B, sachant qu’il est en général impossible de les cumuler. Voici la liste complète des upgrades, dans l’ordre :
• SPEED : la vitesse du vaisseau, indispensable pour espérer progresser (on peut l’augmenter jusqu’à 5 fois).
• SHOT : item pour revenir au tir standard, finalement assez efficace !
• SIDE SHOT : comme son nom l’indique une upgrade qui vous permet de tirer sur les côtés également.
• WING : power-up emblématique de Slap Fight, il rajoute des ailes au vaisseau (cumulables jusqu’à 3 fois), augmentant la largeur de la hitbox et ajoutant un ensemble de tirs sur les côtés (en fonction de l’arme que vous avez en votre possession) ce qui améliore sa force de frappe. Si une aile est touchée par un tir ennemi, vous perdez la paire d’ailes en question.
• BOMB : un lance-bombes, attaque puissante mais à la portée trop limitée, vous obligeant donc à prendre des risques inconsidérés…
• LASER : un faisceau laser à longue portée qui transperce les cibles ennemis, mais qui dispose d’une hitbox peu étendue et d’une cadence de tir très réduite…
• H.MIS (pour « Homing Missile ») : 16 missiles à tête chercheuse décrivant initialement un cercle autour de votre vaisseau et qui ciblent ensuite directement les ennemis environnants. De loin l’arme la plus efficace du jeu, que vous devrez préserver à tout prix !
• SHIELD : un bouclier de protection qui vous protège 3 fois avant de disparaître.
Si vous perdez une vie, toutes vos armes et améliorations passeront à la trappe également. Si vous détenez encore une étoile en stock lorsque vous rendez l’âme, cette dernière pourra être immédiatement réutilisable lors de votre nouvelle tentative, pratique pour redémarre avec une vitesse de déplacement de votre vaisseau accrue et ainsi éviter plus facilement les tirs ennemis.
Les graphismes très sommaires trahissent l’âge (presque) canonique de Slap Fight. La palette de couleurs limitée, les ennemis aux formes géométriques simples façon Xevious, les animations réduites au strict minimum… Tout cela fleure bon l’esthétique Sci-Fi des années 70-80 ! A vrai dire, le jeu évoque d’avantage une production Master System qu’un soft Mega Drive… La barre de power-up occupe une bonne partie de l’écran mais la visibilité reste correcte dans l’ensemble.
Le jeu est constitué d’un seul long stage ininterrompu, aucun temps mort à déplorer donc ! Ce niveau est subdivisé en 80 zones différentes, avec seulement 2-3 boss à affronter (dont un boss final bien sûr). Certains passages un peu plus inventifs sortent du lot, comme ce réseau de tubes dans lesquels des ennemis se faufilent et que vous ne pouvez toucher qu’à certains endroits précis. Une run complète s’avère très courte puisqu’il vous faudra une petite quinzaine de minutes pour en faire le tour… Oui mais c’est sans compter sur la possibilité de faire jusqu’à 8 loops successives, la difficulté montant crescendo !
Toaplan oblige, le soft s’avère ardu mais il n’est pas insurmontable pour autant. Vous serez souvent obligés de jouer avec le feu en vous rapprochant des ennemis compte tenu de la portée limitée des tirs. Les checkpoints sont nombreux et les continus infinis mais comme dans tout bon shoot à l’ancienne, il faudra rester sur le qui-vive car la perte d’une vie est synonyme de repartir ‘’à poil’’, sans power-up et à la vitesse minimale… Le scoring (en fonction du nombre d’ennemis détruits et d’étoiles récupérées) ne sera pas à négliger dans la mesure où le joueur gagne une vie additionelle au bout de 30 000 points, puis une de plus tous les 100 000 points supplémentaires.
Ci-dessous, vous trouverez une run complète (1st loop) pour le mode arcade :
Si Slap Fight ne comprenait que le portage de l’opus arcade, il serait un shmup tout juste moyen mais heureusement, l’ajout du Special Mode vient (un peu) relever le niveau global !
Si ce Special Mode fait à peu près la même longueur que la version de base (83 zones contre 80), les développeurs ont revu les backgrounds (et les boss) de fond en comble, les environnements terrestres des premières minutes étant remplacés par des zones dans l’espace. L’esthétique tire encore davantage vers la SF et le space opera. Les graphismes sont plus fins et détaillés, même s’ils restent en deçà de ce que l’on aurait été en droit d’attendre sur MD en 1993…
La bande-son, sympathique mais franchement oubliable dans l’opus original, a été totalement recomposée par Yuzo Koshiro (et Mikito Ichikawa) pour le meilleur : les thèmes sont beaucoup plus dynamiques et épiques, ils soulignent à merveille l’action à l’écran et apportent au jeu une nouvelle dimension ! Les musiques ont un vrai feeling Gradius au passage, inspiration assumée ? De nombreuses digit vocales ont été rajoutées, dont celle qui se fait entendre avant d’affronter un boss : « Terminate the flagship! » Elles manquent parfois de clarté mais l’effort mérite d’être souligné. Pour la petite histoire, on doit ces digits vocales à un ami de Yuzo Koshiro qui officiait dans une base militaire américaine… Cela ne s’invente pas ! Dommage que les bruitages n’aient pas bénéficié du même soin en comparaison, les « piou – piou » risquant très vite de vous taper sur le système…
Le gameplay a également été peaufiné avec l’ajout de l’utilisation du bouton C qui permet d’activer le Typhoon Bomber, une puissante attaque à la manière d’une smart bomb qui couvre la majeure partie de l’écran. En contrepartie, si vous l’utilisez, votre vaisseau sera ensuite dépourvu de power-up. Vous pouvez également décider de ‘’sacrifier’’ les ailes supplémentaires lorsque vous avez le power-up WING en votre possession. Ainsi, le jeu revêt alors une dimension stratégique, où la gestion des items et le déclenchement des smart bombs prennent tout leur sens. Les ailes supplémentaires dans la version de base constituaient un pari dangereux et irréversible, là où cette fonction apporte davantage de flexibilité au joueur. Bref, une très bonne trouvaille de la part des développeurs !
D’une manière générale, le jeu est bien plus nerveux, les tirs de bases plus rapides et dynamiques. Vous serez assaillis de tous les côtés et il ne faudra pas hésiter à abuser du Typhoon Bomber pour vous en sortir. J’ai trouvé les patterns plus vicieux mais surtout les boulettes beaucoup plus nombreuses ! La difficulté se situe un bon gros cran au-dessus de la version standard, cette impression étant renforcée par une hitbox beaucoup plus large mais aussi un choix plus que discutable du studio : quand vous récupérez un nouveau power-up, le vaisseau se recentre automatiquement au milieu de l’écran, vous laissant à la merci des tirs ennemis. C’est particulièrement pénalisant vers la toute fin du jeu (contre l’avant dernier boss notamment)… Sans être aussi dur qu’un V-Five / Grind Stormer ou qu’un Raiden, Slap Fight Special MD se révèle carrément punitif ! Ci-dessous, un lien GameFAQs listant quelques cheat codes qui vous simplifieront la tâche, dont le fameux Toaplan Mode :
https://gamefaqs.gamespot.com/genesis/570423-slap-fight/cheats
Voici donc une run complète (1st loop uniquement encore une fois) pour ce « Special Mode » propre à la Mega Drive :
Si vous souhaitez passer à la caisse, préparez-vous à avoir le portefeuille bien garni… Comme la plupart des jeux MD édités par Tengen et sortis au Japon (Gauntlet, Snow Bros, Awesome Possum, V-Five, Chuck Rock II et j’en passe), Slap Fight est peu commun. Il aurait manifestement été tiré à ‘’seulement’’ 5 000 exemplaires environ. Pour un exemplaire complet TBE/Near-Mint, il vous en coûtera ainsi entre 300 et 500€…
En conclusion, Slap Fight vaut surtout le coup pour son Special Mode, qui dépoussière le titre original tout en apportant du contenu bienvenu. Mais il ne faut pas se leurrer, ce Toaplan à l’ancienne ne parlera qu’aux vieux de la vieille. Déjà anachronique à sa sortie en 1993, il aura forcément une audience plus que restreinte de nos jours. Il puise son inspiration du côté de Gradius sans en avoir le génie pour autant… Slap Fight inspirera à son tour d’autres titres tels que Truxton/Tatsujin ou encore Grind Stormer/V-Five qui reprendront son système d’armement.
Ma note : 13/20 (12/20 pour le portage de la version arcade & 14/20 pour le mode spécial MD)
Quelques articles trouvés dans la presse vidéoludique d’antan :
Preview Joypad #14 (novembre 1992)
Mention Joystick #19 (septembre 1991)
Preview MEGA force #17 (mai 1993)
En bonus, pour les anglophones, une interview (elle débute en milieu de page) très instructive de Mikito Ichikawa (le fondateur du studio MNM Software) dans laquelle il aborde de nombreux sujets : comment il s’est vu confier le projet du portage de Slap Fight sur Mega Drive, sa collaboration avec Yuzo Koshiro, les raisons de l’ajout du Special Mode, etc.
https://www.eurogamer.net/death-from-above-the-making-of-slap-fight-md
Slap Fight (スラップファイト) est un shoot’em up vertical développé par Toaplan et édité par Taito. Sorti en arcade en 1986 et fort de son succès, il connaît rapidement des portages sur de nombreux supports : Amstrad CPC, Atari ST, Commodore 64, Thomson Gamme MOTO et ZX Spectrum. La version Mega Drive représente un cas à part puisqu’elle est parue en juin 1993, soit 7 ans après l’opus original ! Développée par MNM Software et éditée par Tengen, elle ne verra le jour qu’au Japon et en Corée (cette version ayant été éditée par Samsung).
Le jeu se déroule en l'an 2059 dans une galaxie lointaine, très lointaine... L’humanité a colonisé Theon, une planète extraterrestre, après avoir évacué Orac, une autre planète précédemment colonisée. En fait, cinq ans auparavant, la colonie d'Orac avait été attaquée par des envahisseurs aliens, et la guerre était si intense que les colons ont été forcés de s’enfuir. Bien sûr, les extraterrestres, qui ont de la suite dans les idées, débarquent sur Theon… Et c’est vous, un pilote de chasse émérite aux commandes d’un vaisseau de combat spatial SW475, faisant partie de la Allied League of Cosmic Nations (ALCON), qui devrez les bouter et sauver la race humaine par la même occasion !
La photo ci-dessus illustre la principale spécificité de cette version Mega Drive, qui propose ni plus ni moins que de 2 jeux en 1 ! En effet, outre le portage bête et méchant du jeu d’arcade (« Normal Game »), MNM Software a également développé une version totalement remaniée et améliorée (« Special Game ») pour la machine de Sega. Mais j’y reviendrai un peu plus tard… Le menu options est étonnamment bien fourni : en plus du choix de la version, vous pouvez paramétrer la difficulté (easy, normal, hard, hardest), le nombre de vies (jusqu’à 5), le tir rapide (vos doigts vous remercieront !), remapper les boutons, sélectionner le type de musiques et de digits vocales (originales ou remasterisées), ou encore profiter du sound test… Ouf !
Dans ses mécaniques de gameplay, Slap Fight s’inspire fortement de Gradius, sorti 1 an auparavant (en 1985). Les ennemis détruits laissent régulièrement tomber des petites étoiles qu’il faut récupérer afin de progresser sur une grille de power-ups située à droite de l’écran (en bas sur le jeu original en arcade). A chaque étoile ramassée, vous avancez d’une case sur la grille et pouvez activer le power-up correspondant à tout moment en pressant le bouton B, sachant qu’il est en général impossible de les cumuler. Voici la liste complète des upgrades, dans l’ordre :
• SPEED : la vitesse du vaisseau, indispensable pour espérer progresser (on peut l’augmenter jusqu’à 5 fois).
• SHOT : item pour revenir au tir standard, finalement assez efficace !
• SIDE SHOT : comme son nom l’indique une upgrade qui vous permet de tirer sur les côtés également.
• WING : power-up emblématique de Slap Fight, il rajoute des ailes au vaisseau (cumulables jusqu’à 3 fois), augmentant la largeur de la hitbox et ajoutant un ensemble de tirs sur les côtés (en fonction de l’arme que vous avez en votre possession) ce qui améliore sa force de frappe. Si une aile est touchée par un tir ennemi, vous perdez la paire d’ailes en question.
• BOMB : un lance-bombes, attaque puissante mais à la portée trop limitée, vous obligeant donc à prendre des risques inconsidérés…
• LASER : un faisceau laser à longue portée qui transperce les cibles ennemis, mais qui dispose d’une hitbox peu étendue et d’une cadence de tir très réduite…
• H.MIS (pour « Homing Missile ») : 16 missiles à tête chercheuse décrivant initialement un cercle autour de votre vaisseau et qui ciblent ensuite directement les ennemis environnants. De loin l’arme la plus efficace du jeu, que vous devrez préserver à tout prix !
• SHIELD : un bouclier de protection qui vous protège 3 fois avant de disparaître.
Si vous perdez une vie, toutes vos armes et améliorations passeront à la trappe également. Si vous détenez encore une étoile en stock lorsque vous rendez l’âme, cette dernière pourra être immédiatement réutilisable lors de votre nouvelle tentative, pratique pour redémarre avec une vitesse de déplacement de votre vaisseau accrue et ainsi éviter plus facilement les tirs ennemis.
Les graphismes très sommaires trahissent l’âge (presque) canonique de Slap Fight. La palette de couleurs limitée, les ennemis aux formes géométriques simples façon Xevious, les animations réduites au strict minimum… Tout cela fleure bon l’esthétique Sci-Fi des années 70-80 ! A vrai dire, le jeu évoque d’avantage une production Master System qu’un soft Mega Drive… La barre de power-up occupe une bonne partie de l’écran mais la visibilité reste correcte dans l’ensemble.
Le jeu est constitué d’un seul long stage ininterrompu, aucun temps mort à déplorer donc ! Ce niveau est subdivisé en 80 zones différentes, avec seulement 2-3 boss à affronter (dont un boss final bien sûr). Certains passages un peu plus inventifs sortent du lot, comme ce réseau de tubes dans lesquels des ennemis se faufilent et que vous ne pouvez toucher qu’à certains endroits précis. Une run complète s’avère très courte puisqu’il vous faudra une petite quinzaine de minutes pour en faire le tour… Oui mais c’est sans compter sur la possibilité de faire jusqu’à 8 loops successives, la difficulté montant crescendo !
Toaplan oblige, le soft s’avère ardu mais il n’est pas insurmontable pour autant. Vous serez souvent obligés de jouer avec le feu en vous rapprochant des ennemis compte tenu de la portée limitée des tirs. Les checkpoints sont nombreux et les continus infinis mais comme dans tout bon shoot à l’ancienne, il faudra rester sur le qui-vive car la perte d’une vie est synonyme de repartir ‘’à poil’’, sans power-up et à la vitesse minimale… Le scoring (en fonction du nombre d’ennemis détruits et d’étoiles récupérées) ne sera pas à négliger dans la mesure où le joueur gagne une vie additionelle au bout de 30 000 points, puis une de plus tous les 100 000 points supplémentaires.
Ci-dessous, vous trouverez une run complète (1st loop) pour le mode arcade :
Si Slap Fight ne comprenait que le portage de l’opus arcade, il serait un shmup tout juste moyen mais heureusement, l’ajout du Special Mode vient (un peu) relever le niveau global !
Si ce Special Mode fait à peu près la même longueur que la version de base (83 zones contre 80), les développeurs ont revu les backgrounds (et les boss) de fond en comble, les environnements terrestres des premières minutes étant remplacés par des zones dans l’espace. L’esthétique tire encore davantage vers la SF et le space opera. Les graphismes sont plus fins et détaillés, même s’ils restent en deçà de ce que l’on aurait été en droit d’attendre sur MD en 1993…
La bande-son, sympathique mais franchement oubliable dans l’opus original, a été totalement recomposée par Yuzo Koshiro (et Mikito Ichikawa) pour le meilleur : les thèmes sont beaucoup plus dynamiques et épiques, ils soulignent à merveille l’action à l’écran et apportent au jeu une nouvelle dimension ! Les musiques ont un vrai feeling Gradius au passage, inspiration assumée ? De nombreuses digit vocales ont été rajoutées, dont celle qui se fait entendre avant d’affronter un boss : « Terminate the flagship! » Elles manquent parfois de clarté mais l’effort mérite d’être souligné. Pour la petite histoire, on doit ces digits vocales à un ami de Yuzo Koshiro qui officiait dans une base militaire américaine… Cela ne s’invente pas ! Dommage que les bruitages n’aient pas bénéficié du même soin en comparaison, les « piou – piou » risquant très vite de vous taper sur le système…
Le gameplay a également été peaufiné avec l’ajout de l’utilisation du bouton C qui permet d’activer le Typhoon Bomber, une puissante attaque à la manière d’une smart bomb qui couvre la majeure partie de l’écran. En contrepartie, si vous l’utilisez, votre vaisseau sera ensuite dépourvu de power-up. Vous pouvez également décider de ‘’sacrifier’’ les ailes supplémentaires lorsque vous avez le power-up WING en votre possession. Ainsi, le jeu revêt alors une dimension stratégique, où la gestion des items et le déclenchement des smart bombs prennent tout leur sens. Les ailes supplémentaires dans la version de base constituaient un pari dangereux et irréversible, là où cette fonction apporte davantage de flexibilité au joueur. Bref, une très bonne trouvaille de la part des développeurs !
D’une manière générale, le jeu est bien plus nerveux, les tirs de bases plus rapides et dynamiques. Vous serez assaillis de tous les côtés et il ne faudra pas hésiter à abuser du Typhoon Bomber pour vous en sortir. J’ai trouvé les patterns plus vicieux mais surtout les boulettes beaucoup plus nombreuses ! La difficulté se situe un bon gros cran au-dessus de la version standard, cette impression étant renforcée par une hitbox beaucoup plus large mais aussi un choix plus que discutable du studio : quand vous récupérez un nouveau power-up, le vaisseau se recentre automatiquement au milieu de l’écran, vous laissant à la merci des tirs ennemis. C’est particulièrement pénalisant vers la toute fin du jeu (contre l’avant dernier boss notamment)… Sans être aussi dur qu’un V-Five / Grind Stormer ou qu’un Raiden, Slap Fight Special MD se révèle carrément punitif ! Ci-dessous, un lien GameFAQs listant quelques cheat codes qui vous simplifieront la tâche, dont le fameux Toaplan Mode :
https://gamefaqs.gamespot.com/genesis/570423-slap-fight/cheats
Voici donc une run complète (1st loop uniquement encore une fois) pour ce « Special Mode » propre à la Mega Drive :
Si vous souhaitez passer à la caisse, préparez-vous à avoir le portefeuille bien garni… Comme la plupart des jeux MD édités par Tengen et sortis au Japon (Gauntlet, Snow Bros, Awesome Possum, V-Five, Chuck Rock II et j’en passe), Slap Fight est peu commun. Il aurait manifestement été tiré à ‘’seulement’’ 5 000 exemplaires environ. Pour un exemplaire complet TBE/Near-Mint, il vous en coûtera ainsi entre 300 et 500€…
En conclusion, Slap Fight vaut surtout le coup pour son Special Mode, qui dépoussière le titre original tout en apportant du contenu bienvenu. Mais il ne faut pas se leurrer, ce Toaplan à l’ancienne ne parlera qu’aux vieux de la vieille. Déjà anachronique à sa sortie en 1993, il aura forcément une audience plus que restreinte de nos jours. Il puise son inspiration du côté de Gradius sans en avoir le génie pour autant… Slap Fight inspirera à son tour d’autres titres tels que Truxton/Tatsujin ou encore Grind Stormer/V-Five qui reprendront son système d’armement.
Ma note : 13/20 (12/20 pour le portage de la version arcade & 14/20 pour le mode spécial MD)
Quelques articles trouvés dans la presse vidéoludique d’antan :
Preview Joypad #14 (novembre 1992)
Mention Joystick #19 (septembre 1991)
Preview MEGA force #17 (mai 1993)
En bonus, pour les anglophones, une interview (elle débute en milieu de page) très instructive de Mikito Ichikawa (le fondateur du studio MNM Software) dans laquelle il aborde de nombreux sujets : comment il s’est vu confier le projet du portage de Slap Fight sur Mega Drive, sa collaboration avec Yuzo Koshiro, les raisons de l’ajout du Special Mode, etc.
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kurush- Adepte officiel
- Messages : 252
Date d'inscription : 25/08/2022
Re: [TEST] Slap Fight (Mega Drive)
Un des seul shmup md qu il me manque,j ai failli me faire arnaquer une fois par un cartmod vendu au prix de l authentique..depuis je ne le cherche plus.
Si je le choppe un jour c est que j aurai trouvé un mega bon plan car je ne suis pas près de l'acheter à sa côte actuelle.
Tres bon test ,merci @kurush
Si je le choppe un jour c est que j aurai trouvé un mega bon plan car je ne suis pas près de l'acheter à sa côte actuelle.
Tres bon test ,merci @kurush
gnagnaa- Etre suprême
- Messages : 13804
Date d'inscription : 02/11/2020
Age : 44
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